La Cour suprême israélienne a entamé hier dimanche des délibérations sur la validité de l’accord de coalition gouvernementale conclu il y a deux semaines entre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le leader centriste Benny Gantz.
L’audience de ce lundi sera consacrée à la validité de l’accord de coalition gouvernementale conclu entre le Likoud, le parti de Benjamin Netanyahu, et le Bleu-Blanc, la formation de son ex-adversaire Benny Gantz.
Selon ses détracteurs, ce pacte est en contradiction avec plusieurs lois constitutionnelles, comme par exemple la tenue d’élections dans trois ans, alors que la loi prévoit une mandature de quatre ans, ou le gel des nominations à la tête des services publics pour six mois.
L’accord signé il y a deux semaines prévoit que Benjamin Netanyahu soit Premier ministre pendant 18 mois, suivi par Benny Gantz pour une période équivalente. Les postes de ministres seront partagés équitablement entre les deux camps qui s’engagent aussi à discuter à partir de juillet du projet d’annexion de la vallée du Jourdain et des colonies juives en Cisjordanie.
Ce sont au total huit requêtes, présentées par diverses organisations, qui doivent être examinées par 11 juges dirigés par la présidente de la Cour suprême israélienne, Esther Hayut.
Les délibérations de dimanche ont porté sur la légitimité pour Benjamin Netanyahu de diriger le prochain gouvernement alors qu’il a été mis en examen pour corruption, malversation et abus de confiance dans une série d’affaires. Son procès, qui devait s’ouvrir mi-mars, a été repoussé à la mi-mai en raison des mesures anticoronavirus.