Israël : Benjamin Netanyahu promet d’annexer une partie de la Cisjordanie s’il est réélu

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Lors d’une conférence de presse à Ramat Gan, près de Tel-Aviv, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé hier mardi son intention d’annexer la vallée du Jourdain, en Cisjordanie occupée, s’il remporte les élections législatives du 17 septembre prochain.

En plus d’annoncer son intention « d’appliquer, avec un futur gouvernement, la souveraineté d’Israël sur la vallée du Jourdain et la partie nord de la mer Morte », Benjamin Netanyahu a réitéré sa promesse d’annexion de toutes les colonies juives de Cisjordanie. La vallée du Jourdain représente 2 400 kilomètres-carrés, soit environ 30% de la Cisjordanie, occupée par Israël depuis 1967.

Toutefois, le Premier ministre israélien dit qu’il attendra la publication du plan américain de relance du processus de paix israélo-palestinien et des consultations avec Donald Trump. Les détails de ce plan de paix des Etats-Unis, qui ont apporté un soutien indéfectible à Israël depuis l’accession de Donald Trump à la Maison Blanche début 2017, pour le Moyen-Orient doivent être publiés après les élections israéliennes.

L’annonce du Premier ministre israélien est intervenue à une semaine jour pour jour des élections législatives israéliennes, qui s’annoncent âprement disputées. Benjamin Netanyahu est actuellement au coude-à-coude dans les sondages avec son plus proche rival, l’ancien chef de l’armée Benny Gantz, à la tête du parti centriste Bleu Blanc. Annoncer une annexion d’une partie de la Cisjordanie a visiblement pour but de permettre à Benjamin Netanyahu de glaner des voix dans l’électorat des colons juifs.

Cela n’a pas empêché de vives critiques des autorités palestiniennes, mais également par la Turquie, qui a évoqué une promesse « raciste », et la Jordanie, gardienne des lieux saints musulmans à Jérusalem-Est, qui a averti que cette décision « entraînerait toute la région dans la violence ». L’ONU a prévenu qu’elle n’aurait pas de valeur juridique. Car une telles annexion mettrait à mal le projet d’Etat palestinien, qui était jusqu’ici au cœur du processus de paix.

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