La France a décidé le retrait de ses militaires de l’Irak, qui participaient à des missions de formation, a annoncé mercredi l’état-major français, en raison « notamment » de la pandémie de coronavirus qui vient ainsi entraver une de ses opérations extérieures.
L’Irak a imposé dimanche à l’échelle nationale des mesures très strictes contre le nouveau coronavirus, faisant état de 20 décès et 233 cas confirmés de la maladie Covid-19.
« En coordination avec le gouvernement irakien, la coalition (internationale anti-Etat islamique emmenée par Washington, ndlr) a décidé d’ajuster son dispositif en Irak et de suspendre provisoirement ses activités de formation des forces de sécurité irakiennes, compte tenu notamment de la crise sanitaire », souligne l’état-major français dans un communiqué.
« La France a décidé de rapatrier jusqu’à nouvel ordre le personnel de l’opération Chammal (volet français de l’opération internationale Inherent Resolve) déployé en Irak », soit près de 200 militaires, engagés jusqu’ici dans la formation de l’armée irakienne ou travaillant au sein de l’état-major de la coalition à Bagdad.
« Pour prévenir une propagation du Covid-19, l’armée irakienne a suspendu tout entraînement. Par conséquent, la coalition va renvoyer temporairement dans leurs pays dans les jours à venir certains de ses éléments spécialisés dans la formation », a indiqué vendredi le commandement central de l’armée américaine (Centcom), qui couvre notamment l’Irak et la Syrie.
Si la pandémie de coronavirus vient entraver les opérations de l’armée française au Moyen-Orient, « les missions se poursuivent » au Sahel, où 5.100 militaires sont actuellement déployés au sein de l’opération antijihadiste Barkhane, assure l’état-major français.