Plus de trois ans après une tentative de sécession avortée, les différents partis indépendantistes de Catalogne (ERC, JxC et CUP) ont remporté assez de sièges pour conforter leur majorité au parlement régional de l’Espagne.
Après le dépouillement de près de 100% des bulletins, les indépendantistes ont dépassé pour la première fois les 50% des voix lors d’un scrutin régional.
La gauche Républicaine de Catalogne (ERC) a remporté 33 sièges, Ensemble pour la Catalogne (JxC) de l’ex-président régional, Carles Puigdemont a obtenu 32 et les radicaux de la CUP 9, renforçant ainsi leur majorité avec 74 sièges contre 70.
Pourtant, c’est l’ancien ministre de la santé, Salvador Illa, envoyé à Barcelone par le chef du gouvernement, Pedro Sanchez, pour écarter les indépendantistes du pouvoir qu’ils occupent depuis 2015, qui est arrivé en tête avec environ 23% des voix et 33 sièges sur les 135 que compte le parlement régional de Catalogne. Mais il ne pourra pas compter sur les voix nécessaires au parlement catalan pour se hisser à la présidence de la région, alors que les partis séparatistes se sont engagés par écrit à ne pas sceller d’accord avec lui.
Toutefois, les indépendantistes doivent encore dépasser leurs divergences pour sceller un accord de gouvernement. Riche région du nord-est de l’Espagne et peuplée de 7,8 millions d’habitants, la Catalogne est actuellement gouvernée par une coalition entre JxC, parti prônant la confrontation avec Madrid, et ERC, plus modéré et soutien de Pedro Sanchez au parlement espagnol.
Père Aragones, le candidat d’ERC qui apparaît en position de force pour devenir le prochain président régional, a appelé le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez à entamer des discussions sur un référendum pour l’indépendance de la Catalogne.