Décrétées il y a onze mois par les Européens contre la Russie accusée par Kiev et les Occidentaux de soutenir les combattants séparatistes dans l’est de l’Ukraine, les sanctions économiques contre la Russie ont été formellement prolongées hier lundi jusqu’à fin janvier 2016.
Cette décision a été prise à l’unanimité par les chefs de la diplomatie de 28 Etats membres de l’union européenne lors de leur rencontre hier lundi à Luxembourg. Elle avait reçu un feu vert au niveau des ambassadeurs depuis le mercredi dernier. La décision des ministres des Affaires étrangères européens a été saluée par l’Otan et les Etats-Unis qui imposent également des sanctions à la Russie. Les Occidentaux considèrent les fournitures en armes, en troupes et en conseillers militaires en faveur des combattants séparatistes dans l’est de l’Ukraine dont ils accusent Moscou comme des violations de ses obligations prises lors de la signature de l’accord de Minsk en février. Cet accord prévoit des mesures progressives jusqu’à la fin de l’année pour mettre fin au conflit entre des séparatistes prorusses et Kiev qui a fait plus de 6 400 morts en plus d’un an. La trêve qu’il a permis n’a pas empêché la poursuite des combats sporadiques et une nouvelle flambée de violence début juin.
Les sanctions interdisent notamment aux Européens de fournir à la Russie des équipements dans le secteur de l’exploration pétrolière ou des biens à double usage civil et militaire. Elles avaient été décrétées le 29 juillet 2014 après une réunion d’urgence convoquée à Bruxelles en réaction au crash du Boeing de la Malaysia Airlines, probablement abattu par un missile sol-air au-dessus de la zone des combats en Ukraine avec 298 personnes à bord. Renforcées en septembre 2014, elles arrivaient à expiration fin juillet, elles ont plongé l’économie russe dans la tourmente sans pour autant être parvenues à infléchir la position du président russe Vladimir Poutine.