Pour la première fois dans la région centrale du Mali, cinq Casques bleus ont été tués hier dimanche dans une embuscade «terroriste». Les soldats de l’armée malienne et de la mission de paix des Nations unies «Minusma», sont depuis une dizaine de jours, les cibles d’une recrudescence d’attaques meurtrières.
Dans un communiqué, la Minusma a spécifié qu’une attaque a eu lieu dimanche vers 11h00 (heure locale et GMT) contre «un convoi qui a été pris dans une embuscade à 30 kilomètres à l’ouest de Sévaré», une ville située dans la région de Mopti.
Selon les informations préliminaires, cinq Casques bleus ont été tués et un sixième a été grièvement blessé et son évacuation médicale est en cours.
La force onusienne n’a pas spécifié immédiatement la nationalité des Casques bleus attaqués, mais une source policière malienne a déclaré qu’il s’agissait de soldats Togolais. Ces derniers auraient été en mission de paix dans le secteur où les agriculteurs et les éleveurs se sont récemment affrontés. L’attentat n’a pas encore été revendiqué.
Vendredi dernier, ce sont cinq soldats maliens qui ont été tués dans l’explosion d’une mine au passage de leur véhicule entre les localités d’Ansongo et d’Indelimane, dans le nord du Mali, selon l’armée malienne. Et le 18 mai dernier, cinq Casques bleus tchadiens avaient été tués dans une autre embuscade au nord d’Aguelhoc, dans le nord-est du Mali. Cette attaque avait été revendiquée par un cadre du groupe djihadiste Ansar Dine.
Mais si les attaques contre les forces de sécurité nationales et internationales se multiplient, l’attaque d’hier est la première du genre à provoquer des morts parmi les Casques bleus dans le centre du Mali. Et si l’attaque n’a pas été revendiquée, les regards se tournent vers le FLM (Front de libération du Macina). Ce groupe, apparu début 2015 et dirigé par le prédicateur malien Amadou Koufa, un Peul, est basé dans cette région du centre du Mali, et est allié à Ansar Dine avec qui il revendique régulièrement des attaques.