Très prochainement, les taux de TVA sur l’électricité, l’alcool et d’autres produits dont le tabac seront revus à la hausse en Belgique dans le cadre d’un virage fiscal proposé par les autorités dans l’objectif de réduire le coût salarial.
Les modalités de ce virage fiscal ont été adoptées dans la nuit du mercredi au jeudi dernier par le gouvernement belge. Il s’agit d’une des principales mesures prises par cette équipe exécutive depuis son arrivée aux commandes en octobre dernier. Par la même occasion, le conseil des ministres a également approuvé un ajustement du budget 2015 et tracé les grandes lignes du budget de l’année prochaine.
Nombre de biens de consommation, et, en particulier, les produits réputés nocifs, seront concernés par cette réorientation fiscale. Ainsi, à partir de 2016, une bouteille d’alcool fort coutera 2,5 euros (2,75 dollars) de plus. Quant au vin et à la bière, leurs prix augmenteront respectivement de 10 centimes (11 cents) et d’un centime (1,1 cents). Les boissons gazeuses sont également dans le collimateur du fisc mais le montant des taxes doit encore faire l’objet de négociations.
Comme il fallait s’y attendre, le tabac n’a pas été épargné par cette hausse fiscale annoncée. Plus précisément, le prix du paquet de cigarettes augmentera de 70 centimes (77 cents) et celui du tabac à rouler, de 1,85 euro (2,03 dollars). Par ailleurs, les produits pétroliers ont aussi été affectés : il est prévu, à prix du pétrole constant, une hausse au litre de 1,3 centime (1,43 cent) par an jusqu’en 2018.
Toutefois, la mesure-phare de ce « tax shift » est la réduction des cotisations sociales sur les salaires, de 33 à 25 %. Du coup, les charges pour les entreprises diminueront de 900 millions d’euros (990 millions de dollars) environ, à en croire une source gouvernementale citée par l’agence Belga.