Les autorités libyennes ont annoncé hier mardi, l’arrestation d’un haut responsable libyen du groupe djihadiste Etat islamique lors d’une opération menée par les forces gouvernementales à Bani Walid, dans le nord du pays.
Le chef du gouvernement libyen d’unité nationale, Abdelhamid Dbeibah s’est félicité sur Twitter de cette arrestation à la faveur d’une opération menée par les forces de sécurité et la Force opérationnelle.
La Force opérationnelle conjointe, composée d’effectifs des ministères de l’Intérieur et de la Défense, avait annoncé plus tôt dans la journée l’arrestation d’Embarak al-Khazimi à Bani Walid, ville située aux portes du désert libyen, à 170 kilomètres au sud-est de Tripoli.
L’opération a été menée en coordination avec le bureau du procureur général libyen, qui avait lancé en septembre 2017 des mandats d’arrêt contre 830 membres présumés de l’Etat islamique, dont Embarak al-Khazimi.
Dans un communiqué, le bureau du procureur a indiqué qu’Embarak al-Khazimi est responsable d’un certain nombre d’attentats à la bombe visant des postes de contrôle militaires et de sécurité près de Bani Walid. Il a également été impliqué dans l’attentat suicide contre un camp d’entraînement militaire en 2016 dans la ville de Zliten, dans l’ouest de la Libye, qui a tué au moins 67 personnes.
Profitant de la désintégration de l’appareil sécuritaire dans le pays, suite au chaos dans lequel la Libye a plongé après la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi, l’Etat islamique avait installé des fiefs à Derna, dans l’est, et à Syrte, dans le centre, d’où il a été chassé respectivement en 2018 et fin 2016.
Aujourd’hui considérablement affaiblis, ses membres se sont repliés dans le désert ou se sont fondus dans la population sur la côte méditerranéenne mais constituent toujours une menace persistante pour le pays et ses voisins.