Un responsable libyen a annoncé lundi l’arrestation de 7 000 migrants clandestins sur les côtes libyennes alors qu’ils tentaient de gagner l’Europe en traversant la Méditerranée. Dans la foulée, cette autorité a lancé un appel à l’aide des pays limitrophes et européens.
Selon Mohammed Abdelsalam Al-Qoueiri, qui est le chef du département de la lutte contre l’immigration clandestine, les migrants mis aux arrêts sont Africains en majorité. Cette source a indiqué qu’ils sont détenus dans 16 centres de rétention dans la ville de Misrata, située à 200 km à l’est de Tripoli. Il faut noter que ce département est sous la tutelle du gouvernement formé par la coalition des milices Fajr Libya, donc non reconnu par la communauté internationale. C’est depuis août dernier que cette coalition a pris le contrôle de la capitale libyenne ainsi que l’est du pays. « Jusqu’à 7 000 migrants sont détenus dans ces centres. De la nourriture, des matelas et des soins médicaux leur sont fournis », a indiqué Mohammed Abdelsalam Al-Qoueiri sans préciser depuis quand ils ont été placés dans ces centres. Selon certaines indiscrétions, cela pourrait remonter à plusieurs mois. A noter que le nombre de pensionnaires de ces centres fluctue suivant les départs et les arrestations.
L’actuel chaos qui règne en Libye a, de toute vraisemblance, favorisé l’immigration clandestine. Aussi, beaucoup d’autochtones ont décidé de quitter leur pays dans l’espoir d’une vie meilleure en Europe. A côté, nombre de migrants en provenance d’autres Etats africains choisissent de passer par le large libyen pour gagner le Vieux continent. A en croire Mohammed Abdelsalam Al-Qoueiri, « les migrants étaient renvoyés chez eux aussitôt après leur arrestation » en 2014. Mais, le présent gouvernement n’étant pas reconnu au niveau international, il ne trouve pas d’avions pour organiser ces rapatriements. « En 2014, 25 251 migrants ont été renvoyés, mais depuis le début de cette année, seuls 1 615 l’ont été », a précisé le responsable du département de la lutte contre l’immigration clandestine.