Les affrontements et les manifestations en Egypte inquiètent le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon. Le président en place est menacé de contestations.
A peine deux ans après la chute de l’ex-président Hosni Moubarak, des pétitions contre le président égyptien Mohamed Morsi sont signées par des millions. Pour les opposants, le «mauvais bilan» de M. Morsi ne peut être toléré et de nouvelles élections doivent être organisées dans l’urgence. Ban Ki-moon, inquiet de la tendance que prennent les tensions entre partisans et opposants du régime M. Morsi, interpelle les égyptiens. Ce jeudi 27 juin, M. Ban a exhorté tous les égyptiens à résoudre leurs différends à travers le dialogue pacifique et à éviter le recours à la violence. Le pacifiste Ban Ki-moon voit, en effet, le danger des tensions croissantes entre partisans et opposants du président Mohamed Morsi. Il a relevé que «de nombreuses voix fortes et divergentes s’élèvent en Egypte», comme l’indique un communiqué publié par son porte-parole.
C’est ainsi qu’il invite les égyptiens à un dialogue pacifique et à la non-violence, insistant sur l’attachement à ces principes universels. Le chef de l’ONU reconnaît aux égyptiens le droit démocratique de manifester de manière pacifique et rappelle à toutes les parties la nécessité de respecter le droit. Pour Ban Ki-moon, le processus démocratique en Egypte est encore à renforcer et requiert l’accompagnement sérieux de la communauté internationale. Les violents affrontements entre partisans et opposants du régime Morsi ont fait 2 morts et plus de 230 blessés dans la ville de Mansoura, à 90 km de la capitale, juste avant un discours que M. Morsi devait adresser à la nation. Parallèlement à ces affrontements, des centaines de manifestants majoritairement du «Mouvement Rebelle» se sont rendus sur la place Tahrir, au Caire, pour participer à des sit-in.
Des pétitions pour la destitution du président, dirigées par le «Mouvement Rebelle» recueillent déjà plus de 15 millions de signatures contre M. Morsi. La date du 30 juin est impatiemment attendue pour forcer le président à convoquer de nouvelles élections, son «mauvais bilan» étant conjuré.