Aujourd’hui lundi, William Hague s’expliquera devant le Parlement à propos des écoutes sur Internet. L’opinion publique britannique est préoccupée par la possibilité d’une utilisation illégale du système américain « Prism » par le Service Gouvernemental des Communications (GCHQ).
Tout a commencé jeudi dernier avec les révélations du journal britannique The Guardian : d’après cet organe de presse, le GCHQ recourrait au Prism depuis juin 2010 au minimum : ce programme a été conçu et est utilisé par les renseignements américains dans le but d’intercepter les échanges d’internautes étrangers basés en dehors des USA sur les principaux réseaux sociaux à l’instar de Facebook. Selon la même source, le système d’espionnage américain pourrait « avoir permis au GCHQ de contourner la procédure légale nécessaire pour obtenir des données personnelles comme des emails, des photos ou des vidéos, d’opérateurs installés en dehors du Royaume-Uni ». The Guardian conclut en confirmant que les renseignements britanniques auraient rédigé, au courant de l’année dernière, pas moins de 197 rapports portant sur des citoyens britanniques sur base des informations recueillies via Prism.
C’est de tout cela qu’aura à répondre M. Hague, qui est, de par ses fonctions, notamment responsable du GCHQ. D’ailleurs, jusque-là, ce dernier service s’est abstenu de tout commentaire. Par contre, le chef de la diplomatie britannique a reconnu les échanges réguliers d’informations avec les USA, mais, bien entendu, dans le respect strict de la législation. Avant cette déclaration, le président américain Barack Obama était monté au créneau vendredi dernier pour certifier de la légalité de ces relations. De son côté, la Commission parlementaire sur le renseignement et la sécurité a demandé un rapport complet au GCHQ, document qui pourrait lui être livré ce même lundi.