Sept maisons habitées, dont certaines de familles d’émigrés, ainsi que 39 logements inoccupés ont été détruits par les incendies qui ont touché le concelho de Sernancelhe (district de Viseu), a indiqué le maire Carlos Santos.
L’élu local a défendu que les habitations d’émigrés doivent bénéficier des mêmes aides que les résidences principales. « Pour un émigré, la maison qu’il a construite au Portugal est souvent la seule qu’il possède. Si elle disparaît, il n’a nulle part où retourner », a-t-il souligné.
Concernant les logements inoccupés détruits, Carlos Santos a averti qu’ils représentaient également un danger : « Comme personne ne pouvait les défendre, non seulement ils ont brûlé, mais ils ont aussi mis en péril les habitations voisines. » Il estime nécessaire de revoir la politique de réhabilitation de ce type de biens, probablement après les élections municipales d’octobre, afin d’éviter que ces situations se reproduisent.
Le sinistre résulte de la jonction de deux grands incendies : l’un ayant débuté le 9 août à Trancoso (district de la Guarda), l’autre le 13 août à Sátão (Viseu). Leur progression a touché onze communes des deux districts, avant d’être déclaré sous contrôle le 17 août au soir.
Ces feux s’inscrivent dans une vague d’incendies qui a ravagé le Portugal en juillet et août, particulièrement dans les régions du Nord et du Centre. Quatre personnes ont perdu la vie, dont un pompier, et plusieurs blessés graves ont été recensés. Des centaines d’hectares de forêts, d’exploitations agricoles ainsi que des habitations principales et secondaires ont été détruits.
Au total, près de 250 000 hectares ont brûlé depuis le début de l’année, dont plus de 57 000 rien que dans l’incendie parti d’Arganil. Face à l’ampleur des sinistres, le Portugal a activé le Mécanisme européen de protection civile, bénéficiant de renforts aériens.
