Lors du congrès du PSB à Brasília, où João Campos a été confirmé comme président national du parti, le président Luiz Inácio Lula da Silva (PT) a déclaré que, tant qu’il en dépendra, l’extrême droite ne reviendra pas au pouvoir au Brésil. Il a également dénoncé l’ingérence des États-Unis, défendu le juge Alexandre de Moraes (STF) et appelé à une majorité gouvernementale au Sénat en 2026.
« Les États-Unis veulent poursuivre Alexandre de Moraes parce qu’il cherche à arrêter un Brésilien qui, depuis les États-Unis, attaque le Brésil toute la journée. Pourquoi critiquent-ils notre justice ? Je n’ai jamais critiqué la leur, malgré leurs guerres et les morts qu’ils provoquent », a déclaré Lula. Cette critique vise la réaction américaine à l’action de Moraes, visé indirectement par des restrictions de visa annoncées par le secrétaire d’État Marco Rubio contre ceux jugés complices de censurer des Américains.
Lula a aussi souligné l’importance des élections sénatoriales de 2026, les considérant plus stratégiques que celles des gouverneurs. « Si ces gens remportent la majorité au Sénat, ils vont semer le chaos et affaiblir la Cour suprême. Ce n’est pas parce qu’elle est parfaite, mais parce qu’il faut protéger les institutions », a-t-il martelé.
Le président a par ailleurs critiqué Donald Trump, l’accusant de vouloir détruire le multilatéralisme au profit d’un ordre unilatéral. « Il faut renforcer l’OMC, l’ONU, pour défendre la souveraineté de chaque pays. Pas de retour à la Guerre froide. Personne n’a à se mêler des affaires du Brésil, comme nous ne nous mêlons pas de celles des autres », a conclu Lula.