À l’occasion du 50e anniversaire de la CEDEAO, le président du Cap-Vert, José Maria Neves, a plaidé pour une réforme stratégique en profondeur de l’organisation, estimant qu’elle doit aller au-delà de simples ajustements techniques ou structurels.
« La CEDEAO doit se réinventer face aux profondes mutations économiques, technologiques et géopolitiques du XXIe siècle », a-t-il affirmé dans un communiqué. Il appelle à une redéfinition de son mandat, de ses outils et de ses priorités afin de garantir une intégration plus efficace, résiliente et inclusive.
Le chef de l’État a mis en garde contre l’instabilité persistante dans la région, marquée par les coups d’État, les ruptures constitutionnelles et les menaces terroristes. Selon lui, la prospérité durable repose sur des institutions légitimes, la justice sociale et le respect des droits fondamentaux.
Il a également souligné l’importance de revitaliser le Protocole de 2001 sur la démocratie et la bonne gouvernance, qu’il juge essentiel pour prévenir les conflits et promouvoir l’État de droit.
José Maria Neves a insisté sur l’engagement démocratique de la CEDEAO et l’implication active de la société civile. Il a appelé à placer la jeunesse, qui représente plus de 60 % de la population ouest-africaine, au cœur des politiques d’intégration et de transformation sociale.
La célébration, organisée à Lagos — ville fondatrice de la CEDEAO en 1975 —, vise à honorer les acquis du bloc et à définir un nouveau cap. Cabo Verde, membre depuis 1977, réaffirme son soutien à une CEDEAO démocratique, juste et pacifique.
