L’instance en charge de la lutte contre l’immigration clandestine relevant du ministère libyen de l’Intérieur basé à Tripoli, a expulsé lundi 600 Egyptiens en situation administrative irrégulière, par le biais de convois routiers depuis la capitale, Tripoli vers la frontière égyptienne, en coordination entre les régions rivales du pays.
Rappelons qu’en juin dernier, la Libye avait contraint près de 1.000 migrants égyptiens à quitter son territoire à pied. Bon nombre d’Egyptiens essayent chaque année de gagner le continent européen via la Méditerranée orientale en passant par le sol libyen, le plus souvent en mettant en danger leur vie.
Des milliers d’autres ressortissants égyptiens résident depuis des années en Libye, travaillant entres autres à Tripoli et dans sa périphérie dans divers secteurs notamment de l’agriculture, du commerce ou des BTP.
Jusqu’à présent, ce sont des organismes spécialisés des Nations Unies qui mettaient en œuvre les opérations de rapatriement de réfugiés et de migrants présent sur le territoire libyen.
Mais, depuis un accord conclu tout récemment entre les administrations de l’Ouest, du Sud et de l’Est de la Libye, il revient à l’institution en charge de ces dossiers au ministère libyen de l’Intérieur de mener ces opérations.
D’après des chiffres émanant de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), plus de 700.000 migrants résident actuellement sur le sol libyen en attendant d’embarquer vers les côtes sud de l’Europe ou d’être rapatriés vers leurs pays d’origine.