En visite à Berlin, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu a été reçu par le chancelier allemand, Olaf Scholz, au moment où son projet de réforme controversé du système judiciaire fait l’objet de vives protestations dans son pays.
Actuellement, plusieurs manifestations ont lieu outre-Rhin et dans l’Etat hébreu. Pour bon nombre de citoyens israéliens, la réforme du système judiciaire constitue une dérive antidémocratique de l’un des gouvernements les plus à droite que n’ait jamais connu le pays.
Malgré tout, le chef du gouvernement allemand et son homologue israélien ont commencé par rendre hommage à l’amitié entre les deux pays lors d’une visite du Mémorial de l’Holocauste à Berlin. Par la suite, ils ont abordé la question de la réforme du système judiciaire israélien.
A propos, plusieurs voix s’étaient élevées en Allemagne pour réclamer l’annulation de cette visite du Premier ministre israélien à Berlin. Au cours d’un point de presse conjoint, Olaf Scholz a déclaré suivre avec attention, mais avec «une grande inquiétude» les discussions en Israël, avant de soutenir que la justice constitue un pilier de la démocratie.
En réaction, Benjamin Netanyahu a mis l’accent sur le fait que son pays demeure une démocratie libérale avec cette réforme du système judiciaire, qualifiant d’«absurdes, injustifiées et ridicules» les critiques d’après lesquelles son exécutif tenterait de mettre fin à la démocratie.
La proposition de réforme judiciaire prévoit de restreindre les prérogatives de la Cour suprême à laquelle le Premier ministre israélien et ses alliés reprochent d’être politisée.