L’Iran et le Venezuela ont signé ce week-end un accord de coopération sur 20 ans pour renforcer leur alliance face aux Etats-Unis, alors que les deux pays pétroliers sont soumis à des sanctions américaines.
Ce document stratégique a été signé samedi par les ministres des Affaires étrangères iranien et vénézuélien qui ont signé, selon l’agence officielle iranienne Irna, des accords de coopération dans les domaines politique, économique, du tourisme, du pétrole et de la pétrochimie.
Arrivé vendredi en Iran où il a été reçu par le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei dans sa résidence à Téhéran et a tenu une conférence de presse avec son homologue iranien, Ebrahim Raïssi, le président vénézuélien Nicolas Maduro a mentionné «la coopération financière avec la Banque nationale de développement irano-vénézuélienne», et fait état «des projets communs pour produire de la nourriture au Venezuela et l’exporter en Iran et dans la région ».
L’alliance est hautement stratégique, en pleine flambée des prix du baril de pétrole, entre d’un côté l’Iran, toujours soumis à un régime de sanctions mais qui tente de se repositionner dans les échanges internationaux, et de l’autre le Venezuela, pays qui possède les plus grandes réserves prouvées de brut au monde, également soumis à des sanctions américaines sur ses exportations de brut.
Le tout, sur fond de guerre en Ukraine menée par la Russie qui assurait jusqu’alors 14% de la production mondiale, mais aussi de risques de pénuries alimentaires liées au conflit.
Les relations entre les deux producteurs de pétrole étaient fortes du temps du leader socialiste Hugo Chavez, président de 1999 à 2013, et se sont encore renforcées sous son successeur Nicolas Maduro.