Après un premier trimestre atone, avec une croissance zéro, le ralentissement de l’économie française se confirme au second trimestre de 2022.
La Banque de France a estimé ce mercredi que la croissance dans l’Hexagone restera faible au deuxième trimestre 2022, tablant sur un taux de croissance «modéré» de 0,2%, un niveau proche de la prévision de 0,25% avancée lundi par l’Institut national des statistiques et des études économiques (Insee).
Ces faibles prévisions sont une conséquence des perturbations et de l’inflation galopante engendrées par la guerre en Ukraine et l’épidémie de la Covid en Chine. La prévision de la Banque de France s’appuie sur une enquête auprès d’environ 8.500 entreprises.
La Banque de France s’attend à ce que l’activité soit surtout soutenue dans les prochains mois par le secteur des services, comme l’hôtellerie-restauration, qui se remettent des restrictions sanitaires du début d’année pendant la vague Omicron.
Mais à l’inverse, l’industrie et le bâtiment seraient moins dynamiques, car frappés de plein fouet par les difficultés d’approvisionnement en matières premières et énergie qui gonflent sensiblement leurs coûts, ce qui les poussent à augmenter leurs prix de vente.
Mais la principale inquiétude reste toutefois leur réaction face à l’inflation qui augmente le coût des entreprises et réduit la confiance des ménages, qui hésitent à consommer.
Cette inflation pourrait atteindre 5,4% en juin prochain, car après l’énergie, ce sont désormais les prix des produits alimentaires et ceux des services qui prennent une courbe ascendante. L’inflation devrait ainsi grever le pouvoir d’achat des ménages, même si l’Insee table sur une baisse de 1,5% au premier trimestre, puis de 0,5% au deuxième.