La junte militaire au pouvoir depuis plus d’un an au Tchad, a reporté hier dimanche à une date «ultérieure», le dialogue de réconciliation prévu le 10 mai à la veille des élections, alors que des négociations préalables avec les rebelles s’éternisent au Qatar.
Le ministère tchadien des Affaires étrangères n’a pas donné de nouveau calendrier pour entamer ce dialogue, évoquant un «accord des plus hautes autorités de la Transition pour un report du Dialogue national inclusif à une date ultérieure qui sera fixée après consultations avec les institutions et les acteurs politiques pertinents ».
Les négociations à Doha entre la junte au pouvoir au Tchad et les rebelles qui ont été lancées le 13 mars, sont appelées à préparer un « Dialogue national inclusif » prévu le 10 mai avec les oppositions politiques et armées et censé déboucher sur une nouvelle Constitution et des élections « libres et démocratiques ».
Dans un communiqué publié hier dimanche, le ministère qatari des Affaires étrangères a affirmé que les pourparlers à Doha « sont sur le bon chemin et enregistrent des progrès significatifs ».
Mais l’émirat, qui est médiateur dans les pourparlers de paix inter-tchadiens, a appelé à un report du dialogue de réconciliation nationale afin de donner plus de temps aux négociateurs de parvenir à un accord à Doha.
A la mort en 2021 de son père, le maréchal Idriss Deby sur le front du conflit tchadien après 30 ans de pouvoir, Mahamat Idriss Deby Itno a été nommé à la tête du Conseil militaire de transition (CMT) composé de 15 généraux.
Il a dissous Parlement et gouvernement et abrogé la Constitution, tout en promettant des « élections libres et démocratiques » dans un délai de 18 mois renouvelable une fois, après un « dialogue national inclusif », plusieurs fois reporté, avec les oppositions politiques et les groupes armés.