D’après des documents du ministère américain de la Défense publiés par le New York Times samedi dernier, des milliers de civils ont trouvé la mort depuis 2014 en Irak et en Syrie, suite à des raids aériens des forces armées américaines prenant pour cibles des groupes djihadistes.
Le quotidien américain qui évoque de multiples erreurs d’appréciation, a dévoilé samedi dernier une grande enquête basée sur environ 1.300 rapports du Pentagone, et portant sur des victimes civiles et des dégâts collatéraux relatifs aux raids des Forces armées américaines effectués à l’aide de drones dans le cadre de la lutte contre les groupes djihadistes.
D’après le New York Times, «les documents montrent clairement comment la guerre aérienne a été marquée par des renseignements profondément erronés, un ciblage précipité et souvent imprécis, et la mort de milliers de civils innocents, dont de nombreux enfants».
Cette investigation porte sur environ 50.000 raids aériens perpétrés entre septembre 2014 et janvier 2018 sur les fronts irakien et syrien et en Afghanistan.
Selon les statistiques officielles des troupes américaines, ces frappes ont occasionné depuis 2014, le décès accidentel de 1.417 civils en Irak et en Syrie et 188 civils ont été tués depuis 2018, par l’armée américaine en Afghanistan.
Ce nombre de victimes civiles admis par le département américain de la Défense est « nettement sous-estimé », affirme le New York Times qui évoque plutôt, des milliers de morts. En dehors des documents officiels diffusés par ce quotidien, des investigations ont été menées sur plus de 100 sites visés.