Lors d’une conférence de presse tenue après un conseil de défense consacré aux migrations après la mort mercredi dernier d’au moins 27 migrants lors d’un naufrage au large de Calais, le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin a prôné hier lundi un accord entre l’Union européenne et la Grande-Bretagne sur la question des migrants clandestins qui traversent la Manche.
Ce mardi, le Premier ministre français, Jean Castex doit aussi écrire à son tour une lettre à son homologue britannique, Boris Johnson pour commencer à travailler sur un accord de coopération, un cadre d’immigration n’ayant pas été négocié lors du mandat pour le Brexit.
La proposition de la France est une réponse à Boris Johnson qui avait demandé que les migrants arrivant sur les côtes du Royaume-Uni soient «renvoyés» en France.
Alors que l’immigration clandestine à travers la Manche s’accélère, 31.500 migrants ayant quitté, au 20 novembre, les côtes françaises depuis le début de l’année et 7.800 autres ont été secourus en mer, Gérald Darmanin a annoncé le déploiement de deux hélicoptères supplémentaires du ministère de l’Intérieur pour renforcer la surveillance aérienne au dessus de la Manche, et qui viendront s’ajouter à l’avion de Frontex, l’Agence européenne des garde-frontières, dont le déploiement avait été annoncé dimanche.
L’office central pour la répression de l’immigration irrégulière et de l’emploi d’étrangers sans titre (OCRIEST) doit aussi être transformé en « office de lutte contre les passeurs », et ses effectifs s’élevant actuellement à 123 fonctionnaires, devraient être doublés. Cet Office accueillera «des magistrats et des fonctionnaires du ministère des Finances» et aura une «compétence nationale».