L’armée sud-coréenne a annoncé hier dimanche qu’une personne a pénétré en Corée du Nord par la voie terrestre depuis le Sud, le jour du Nouvel an, un passage rarissime à travers cette frontière ultra-fortifiée qui existe depuis 1953.
Le Comité des chefs d’état-major interarmées de la Corée du Sud a indiqué que l’individu a été détecté samedi par des équipements de surveillance dans la zone démilitarisée (DMZ) qui divise la péninsule coréenne à 21h20 heure locale et a confirmé qu’il a franchi la ligne de démarcation militaire.
La personne n’a pas été identifiée. Les autorités sud-coréennes ont envoyé un message au Nord concernant l’incident et une opération de recherche a été lancée, sans résultat. Aucune activité inhabituelle de la part de l’armée nord-coréenne n’a été repérée.
Les passages de la Corée du Sud vers la Corée du Nord sont extrêmement rares, contrairement aux 30.000 personnes qui ont fui des années de répression et de pauvreté en Corée du Nord pour rejoindre la Corée du Sud.
La majorité des Nord-Coréens qui s’échappent se rendent d’abord en Chine avant de se diriger vers la Corée du Sud, en passant par un autre pays. Ils ne sont qu’une poignée à avoir osé franchir la DMZ, truffée de mines et de barbelés, et où la présence militaire est massive et quasi-permanente.
En 2020, des troupes nord-coréennes ont abattu et brûlé le corps d’un responsable sud-coréen de la pêche qui, selon Pyongyang, avait franchi illégalement la frontière maritime.