Alors que les gouvernements doivent relever le défi de tenir leurs engagements en matière de réduction nette des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2050, un nouveau rapport de l’OCDE indique qu’ils doivent se concentrer en parallèle sur la réduction et la gestion du risque inévitable de pertes et de dommages dus au changement climatique.
Selon le rapport intitulé « Gérer les risques climatiques et faire face aux pertes et aux dommages », publié lundi, les risques d’impacts supplémentaires sur les économies, les écosystèmes, les entreprises et les populations sont inévitables et augmenteront avec l’ampleur du réchauffement.
Ces risques sont inégalement répartis entre les pays et les populations et touchent de manière disproportionnée les plus pauvres et les plus vulnérables, ce qui constitue une raison impérieuse d’agir dès maintenant.
Ces risques découlent de trois principaux types de dangers climatiques, chacun soumis à des incertitudes, à savoir: des phénomènes météorologiques extrêmes, de plus en plus fréquents et intenses, des changements plus progressifs, tels que l’élévation du niveau de la mer et des effets mondiaux potentiellement dramatiques du franchissement de seuils critiques du système climatique, souligne le rapport, ajoutant que le risque de pertes et de dommages dépend non seulement des dangers climatiques, mais aussi de l’exposition et de la vulnérabilité des personnes, des biens et des écosystèmes à ces dangers climatiques.
Selon le rapport de l’OCDE, le moyen le plus important d’atténuer les risques climatiques à l’avenir est d’agir maintenant et de mettre de toute urgence le monde sur la voie de l’absence nette d’émissions d’ici 2050. En même temps, tous les pays doivent réduire dès maintenant leur exposition et leur vulnérabilité aux risques de pertes et de dommages liés au changement climatique.
Les pays développés et les grandes économies en développement qui enregistrent une croissance rapide et de fortes émissions ont la responsabilité de prendre les rênes de l’atténuation des émissions. Les pays développés ont également la responsabilité de fournir des financements, des technologies et un renforcement des capacités pour aider les pays en développement à faire face aux risques climatiques auxquels ils sont confrontés, indique le rapport.