Le ministère nigérien de la Défense a annoncé hier dimanche dans la soirée la mort d’au moins 15 militaires nigériens, tués la veille samedi dans une « embuscade tendue par des groupes armés terroristes ». L’attaque, qualifiée de « terroriste », a eu lieu samedi vers 11 heures dans le département de Torodi, dans le sud-ouest du pays, à proximité du Burkina Faso.
Selon le récit du ministère de la défense, les forces de sécurité, qui étaient en mission de ravitaillement, ont d’abord été prises dans une embuscade tendue par des groupes armés terroristes », avant que les militaires tentant d’évacuer les blessés ne tombent « sur un engin explosif improvisé ».
Le bilan total de cette attaque est de 15 militaires décédés, en majorité des gendarmes, sept blessés et six portés disparus. Les soldats morts sont tous de l’opération Saki II, des forces spéciales qui sécurisent la zone des trois frontières, à une centaine au sud-ouest de Niamey.
Le communiqué du ministère de la Défense précise qu’ « un long ratissage de la zone » par des forces terrestres « appuyées par l’aviation militaire » a été engagé afin de « mettre la main sur les terroristes ».
Le département de Torodi où a eu lieu l’attaque se situe dans le sud-ouest de la région de Tillabéri. Ce vaste espace aride et enclavé qui se trouve dans la zone dite des « trois frontières » entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali, est le théâtre de fréquentes attaques de groupes djihadistes sahéliens, dont l’EIGS (Etat islamique au Grand Sahara), et le GSIM (Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans), affilié à Al-Qaïda.