Les Européens ont annoncé ce mercredi, une prolongation de trois mois de la «période de grâce» pour la mise en place de certains contrôles douaniers post-Brexit en Irlande du Nord, alors que ce délai était fixé pour le 1er juillet.
L’Union européenne avait prévu un délai pour la mise en application du protocole nord-irlandais, qui prévoit des arrangements douaniers spécifiques à la province britannique.
La Grande-Bretagne va pouvoir continuer à expédier vers l’Irlande du Nord de la viande réfrigérée comme les saucisses anglaises, qui ont donné le nom de «guerre de la saucisse» à cet affrontement entre Londres et l’Union européenne sur la relation post-Brexit, jusqu’à fin septembre.
En effet, la législation européenne interdit l’importation de produits de viande crue fraîche en provenance de pays extérieurs à l’Union européenne (à moins qu’ils ne soient congelés à -18°C). De même, les médicaments essentiels ou les chiens guides pourront traverser plus facilement la mer d’Irlande.
Le gouvernement britannique s’est réjouit de la décision de l’UE qui a toutefois insisté sur le fait que cet accord était «temporaire» et assorti de «fortes conditions».
Aux termes de l’accord du Brexit, la province d’Irlande du Nord a été maintenue dans le marché unique et l’union douanière européenne pour les marchandises, ce qui oblige Londres à mettre en place des contrôles douaniers dans les ports nord-irlandais.
L’objectif de ce protocole nord-irlandais est d’éviter que les contrôles aient lieu entre la province et la République d’Irlande, au Sud, et ainsi prévenir le rétablissement d’une frontière dure entre les deux territoires qui pourrait compromettre la paix en Irlande du Nord, après trois décennies de violences sanglantes.