L’affaire Brahim Ghali fait monter d’un cran la tension entre Madrid et le Maroc

L’admission le 18 avril dans un hôpital espagnol, du chef du groupe séparatiste du polisario, Brahim Ghali, a sérieusement brouillé les excellents rapports entre l’Espagne et le Maroc qui vient de rappeler ce mardi, son ambassadrice à Madrid Karima Benyaich, pour consultations.

La pris d’assaut du préside marocain occupé Sebta (Ceuta) par pas moins de 6000 migrants marocains n’a fait que jeter de l’huile sur le feu en faisant monter d’un cran la tension entre les deux voisins marocain et espagnol.

Les dirigeants marocains ont ressenti comme un couteau dans le dos l’admission par l’Espagne sur son territoire le chef tortionnaire du Polisario de surcroît sous une fausse identité et un passeport diplomatique algérien falsifié, alors qu’il recherché depuis des années par la justice espagnole pour de graves crimes comme contre les Espagnols des Iles Canaries et des habitants innocents des camps de Tindouf en Algérie.

Et c’est pour toutes ces raisons, que l’ambassadrice du Maroc en Espagne avait déclaré à l’agence espagnole Europa Press, que Madrid devait assumer les conséquences de ses actes.

En parallèle, les dirigeants espagnols qui ont toujours joué un double-jeu dans leurs rapports avec le Maroc suivant leurs propres intérêts, ont déjà commencé à se plaindre de l’invasion de l’enclave de Sebta par des milliers de migrants marocains.

La ministre espagnole des Affaires étrangères, Arancha Gonzalez Laya n’a pas tardé à convoquer l’ambassadrice du Maroc au lendemain du début la crise migratoire, au moment où même la justice ibérique continue à tergiverser à prendre au sérieux les nombreuses plaintes déposées contre le tortionnaire de Tindouf, Brahim Ghali qui risque de retourner sans s’inquiéter à son QG dans le camp de Rabouni.

Citée par l’agence Europa Press, la diplomate marocain Karima Benyaich a insisté sur le fait qu’il y a «des attitudes qui ne peuvent être acceptées», ajoutant que les relations entre pays voisins et amis doivent être fondées sur «une confiance mutuelle, qui doit être travaillée et entretenue».