La France et l’Espagne doivent faire preuve de plus de clarté et de loyauté envers le Maroc dans le dossier du Sahara, suggère l’ancien Premier ministre français, Manuel Valls, soulignant que cette question doit être résolue sur la base d’une autonomie sous souveraineté marocaine.
« Sur la question du Sahara, la France et l’Espagne doivent être des partenaires loyaux du Maroc dont le rôle est indispensable pour la stabilisation de l’espace méditerranéen et de l’Afrique subsaharienne », a déclaré Manuel Valls dans une interview accordée au cabinet d’influence MGH Partners.
Ce conflit, a-t-il rappelé, «provient d’un monde qui n’existe plus, le monde des blocs, les vestiges de Yalta et ses conséquences sur un continent comme l’Afrique», assurant que «tout cela, est désuet et la fiction entretenue sur l’indépendance du Sahara subsiste encore dans certaines sphères politiques espagnoles», pointant du doigt le parti Podemos «un allié minoritaire au sein du gouvernement espagnol», qui «se cantonne dans une ancienne rhétorique, de ce que devrait être le Sahara, en refusant de voir la dynamique marocaine sur le terrain».
Pour rappel, des médias espagnols et étrangers ont révélé que c’est sous la pression de Podemos que le gouvernement espagnol du socialiste Pedro Sánchez a conclu un deal avec le pouvoir algérien pour l’admission du chef tortionnaire du Polisario, Brahim Ghali dans un hôpital espagnol sous une fausse identité et un passeport algérien.
Les pays européens qui veulent l’inverse, a commenté le député de Barcelone, «perdent à chaque fois ! Que ce soit sur la migration, ou la lutte contre les narcotrafiquants, l’Espagne comme la France, subissent directement les conséquences d’une brouille diplomatique» avec le Royaume du Maroc.
Valls se dit persuadé que la proposition d’une autonomie sous souveraineté marocaine est fortement soutenue par bon nombre de pays, citant à ce titre l’exemple des Etats Unis dont le président «Trump a eu raison de créer l’étincelle en actant la souveraineté du Maroc sur le Sahara», ce qui constitue «une dynamique considérable».
«On a ici, une chance pour ne plus attendre et sortir des vieux discours comme celui de l’indépendance du Sahara, et pour renouer avec le monde moderne», a-t-il ajouté.
Faut-il encore souligner qu’en accueillant le tortionnaire du polisario, Brahim Ghali qui est de surcroît recherché par la justice espagnole, Madrid a créé la stupeur dans les relations amicales avec le Maroc, des relations déjà entourées par une certaine ambigüité alimentée par le double jeu du gouvernement et des partis politiques espagnols qui agissent selon leurs propres intérêts dans les domaines politique, économique et géostratégique.