Les habitants et les entrepreneurs des îles Brava et Maio, les moins peuplées de l’archipel cap-verdien, dénoncent des liaisons maritimes irrégulières et insuffisantes qui nuisent à leur quotidien et à l’économie locale.
À Brava, une vingtaine de personnes ont manifesté lundi pour exiger un meilleur service maritime entre les îles. « C’est une situation inadmissible qui dépasse les bornes », a protesté Eugénia Duarte, citée par la Radio de Cabo Verde. « Cette manifestation ne concerne pas seulement les transports, mais aussi l’accès à l’eau, à la santé. Mais le transport est devenu insoutenable. »
Le manque de liaisons régulières complique la circulation des personnes et des biens essentiels. « Tout progresse, sauf à Brava », a déploré Autílio Silva. « Sans bateau, l’île est paralysée », a renchéri João Pereira, soulignant l’urgence pour les malades, les familles et les travailleurs.
Sur l’île de Maio, le président de la mairie, Rely Brito, a dénoncé l’absence d’une politique de transports efficace, qualifiant la situation d’ »insupportable ». Il a appelé à la création d’un calendrier fiable, à une meilleure information des usagers et à un soutien accru aux commerçants et au secteur touristique, durement touchés par les retards et les annulations fréquentes.
Une manifestation est prévue le 28 juin par les entrepreneurs locaux, selon Elisângela da Silva, présidente de leur association.
Le Premier ministre, Ulisses Correia e Silva, a reconnu les difficultés, aggravées par la mise hors service récente de deux navires de la compagnie publique CV Interilhas. Il a assuré que des mesures seraient prises pour garantir des liaisons maritimes stables et fiables.