Dans un contexte tendu avec la Turquie au sujet de l’exploitation des ressources naturelles en Méditerranée orientale, l’Egypte et la Grèce ont conclu ce jeudi, un accord spécifiant leurs frontières maritimes, a annoncé le gouvernement égyptien.
Rappelons qu’en fin d’année dernière, Ankara et le gouvernement d’union nationale libyen (GNA), basé à Tripoli, ont signé une convention donnant à la Turquie l’accès à une vaste zone en Méditerranée orientale comprenant d’importants gisements d’hydrocarbures découverts tout récemment.
En réaction, Le Caire, Athènes et Nicosie avaient immédiatement qualifié cet accord d’illégal, estimant que l’objectif de la Turquie est de mettre main basse sur les ressources énergétiques de la Méditerranée Orientale.
L’accord conclu jeudi «autorise l’Egypte et la Grèce à aller de l’avant en tirant chacun le maximum d’avantages des ressources disponibles dans la zone économique exclusive (ZEE), notamment les réserves de pétrole et de gaz », a déclaré le chef de la diplomatie égyptienne, Sameh Choukri, lors d’un point de presse au Caire tenu conjointement avec le ministre grec des Affaires étrangères, Nikos Dendias. Ce dernier a estimé que leur accord est «tout l’opposé» de l’accord « illégitime … signé entre la Turquie et Tripoli ».
De son côté, le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, s’est empressé de riposter dans un communiqué, affirmant que « le soi-disant accord maritime » conclu entre Le Caire et Athènes est « nul et non avenu ».
Et d’ajouter que « les soi-disant zones délimitées font partie du plateau continental de la Turquie » et que son pays ne permettra aucune activité dans ces zones, a-t-il conclu.