La ministre suédoise des Affaires étrangères, Ann Linde a annoncé hier jeudi, que Téhéran avait accepté d’indemniser les familles des victimes étrangères du Boeing ukrainien abattu par erreur par l’Iran en janvier 2020.
Téhéran n’avait pas immédiatement confirmé cette nouvelle, mais, selon la chef de la diplomatie suédoise, un accord de principe a été signé dans ce sens. Peu après, le Canada annonçait aussi un accord pour lancer des négociations avec l’Iran sur l’indemnisation des familles étrangères du Boeing ukrainien.
Le ministre canadien des Affaires étrangères, François-Philippe Champagne a précisé que l’Ukraine, désignée porte-parole du «groupe de coordination» des pays dont des ressortissants sont morts dans le crash du vol PS752 en janvier dernier, à savoir le Canada, le Royaume-Uni, l’Ukraine, la Suède et l’Afghanistan, sera chargé de proposer une date à Téhéran pour le lancement des pourparlers sur l’indemnisation.
Si les négociations peuvent s’étendre sur des mois, voire sur des années, la crainte de voir les sommes proposées par l’Iran être contestées par des familles, est déjà bien présente.
En effet, l’Iran ne reconnaît pas la double nationalité et Téhéran pourrait décider d’indemniser les Irano-Canadiens selon la loi iranienne, ce qui rendrait la somme versée très inférieure aux normes internationales.
Le 11 janvier, l’Iran a reconnu avoir abattu « par erreur » trois jours plus tôt un avion ukrainien qui assurait la liaison entre Téhéran et Kiev. Les militaires iraniens l’auraient confondu avec un missile américain.
L’accident aérien avait fait 176 morts, principalement des Irano-Canadiens mais aussi des Afghans, des Britanniques, des Suédois ainsi que des Ukrainiens membres de l’équipage.