Après seulement une heure d’audience au tribunal du district de Jérusalem, le procès du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui comparaît aux côtés de trois autres personnes, pour corruption et malversation, a été ajourné au 19 juillet 2020.
Au cours de l’audience, les avocats du Premier ministre ont demandé un délai de plusieurs mois pour étudier les éléments de preuves retenus contre leur client Netanyahu, alors que le parquet a demandé que des témoins puissent être rapidement entendus, mais les trois juges ont décidé d’ajourner au 19 juillet la séance, à laquelle seuls les avocats assisteront.
C’est la première fois en Israël qu’un chef de gouvernement en exercice est confronté à des accusations criminelles et l’affaire divise fortement la société israélienne.
Benjamin Netanyahu, 70 ans, qui fut le plus jeune Premier ministre d’Israël et qui détient le record de longévité à ce poste, fait face à des accusations de corruption, d’abus de confiance et de malversation dans trois affaires disctinctes.
Il est accusé d’avoir reçu pour 180.000 euros de cigares, champagne et bijoux de la part de personnalités richissimes en échange de faveurs financières ou personnelles.
Les enquêteurs affirment que Benjamin Netanyahu a aussi tenté de s’assurer une couverture favorable par le plus grand quotidien payant d’israël, le Yediot Aharonot.
La justice le soupçonne surtout d’avoir accordé des faveurs gouvernementales qui pourraient avoir rapporté des millions de dollars au patron de la société israélienne de télécommunications Bezeq en échange d’une couverture médiatique favorables d’un des médias du groupe, l’influent site Walla.
Après des mois de suspense, le procureur général Avichaï Mandelblit a inculpé le Premier ministre en novembre 2019. Mais malgré ce qui avait alors été considéré comme un « arrêt de mort politique » par ses détracteurs, Benjamin Netanyahu a réussi à se maintenir à la tête de son parti, à terminer à la première place aux dernières élections législatives. Il a ainsi négocié un accord de partage de pouvoir avec son rival Benny Gantz, pour pouvoir rester Premier ministre, au terme d’une crise électorale de dix-sept mois.