En congrès dimanche à Berlin, le parti social-démocrate allemand (SPD), qui est membre de la coalition gouvernementale au pouvoir outre-rhin aux côtés de la CDU et de la CSU, a fait part de son intention de pousser davantage à gauche le gouvernement fédéral, pour parvenir à un impôt sur la fortune et le démantèlement du frein à l’endettement.
Cette proposition du SPD pourrait donner lieu à un nouvel affrontement avec les conservateurs de la CDU.
Au cours du week-end dernier, la formation politique des socio-démocrates s’est choisie ses deux nouveaux coprésidents, en l’occurrence Norbert Walter-Borjans et Saskia Esken qui souhaitent mener, dans les jours à venir, des négociations avec la CDU et la CSU sur divers sujets, dont notamment la proposition de nouveaux impôts pour les citoyens dont la fortune nette s’élève à deux millions d’euros.
De cette manière, le SPD entend renflouer le trésor public avec quelque 9 milliards d’euros, tout en proposant un frein à l’endettement public pour permettre plus d’investissements.
Norbert Walter-Borjans a même suggéré dans la capitale allemande, Berlin, d’effacer de la Constitution ce principe restreignant sévèrement l’endettement public en Allemagne.
De telles propositions ne sont certainement pas plaire à la CDU, que la dirigeante, Annegret Kramp-Karrenbauer a d’ores et déjà répétées, en déclarant sur les colonnes du Frankfurter Allgemeine Sonntags zeitung, qu’elle ne voit aucun motif de démanteler le frein à la dette.