Le gouvernement algérien a interdit à l’ensemble de ressortissants syriens d’entrer sur son territoire en franchissant la frontière avec le Mali et le Niger.
En fait, les autorités algériennes jugent qu’il y a un risque de voir les mouvements rebelles défaits en Syrie s’introduire sur le sol algérien. Alger estime que ces groupes peuvent constituer une menace pour la sécurité.
D’après le chef de la politique de migration au ministère algérien de l’Intérieur, Hassen Kacimi, les citoyens syriens désireux de se réfugier en Algérie sont soupçonnés d’être des activistes islamistes.
«Nous avons accueilli 50.000 Syriens au cours des dernières années pour des raisons humanitaires» suite au conflit armé en Syrie, a rappelé ce responsable.
Kacimi a fait état de l’interception suivie de l’expulsion de près d’une centaine de ressortissants syriens ces dernières semaines au niveau de la frontière sud de l’Algérie.
Ces Syriens qui voyagent selon les autorités algériennes, avec de faux passeports soudanais, étaient passés par la Turquie, la Jordanie, l’Egypte, le Soudan, le Niger ou le Mali avant de tenter d’accéder au territoire algérien.
Il est à noter que les citoyens syriens sont exemptés de visa d’entrée en Algérie. Durant le conflit armé, Alger avait maintenu ses relations diplomatiques avec Damas.