Dans son analyse de crédit annuelle dévoilée lundi, l’agence Moody’s a estimé que la notation de la Belgique pourrait augmenter si ce pays corrigeait certains problèmes structurels majeurs, parmi lesquels une baisse plus rapide de la dette publique ou une action « plus résolue » en ce qui concerne la réduction des déficits. Et d’ajouter qu’il pourrait y avoir des tensions sur la notation au cas où la dette publique ne va pas en se réduisant.
A en croire Moody’s, le profil de crédit de la Belgique, qui a écopé d’un Aa3 avec perspective stable, reflète une économie « prospère et diversifiée », confortée de par sa localisation géographique centrale et un « solide cadre institutionnel ». Cette agence a par ailleurs évoqué « la prudence » de l’administration belge dans la conduite de la politique budgétaire.
Cette agence de notation financière s’attend à une baisse graduelle de la dette publique belge, qui équivaudrait à 99 % du PIB d’ici 2020 suite à une croissance économique nominale relativement importante et une capacité à dégager de manière durable des excédents primaires. Dans la suite, Moody’s a jugé que Bruxelles doit trouver l’essentiel des marges de manœuvre budgétaires en matière de dépenses publiques.
Néanmoins, une détérioration durable de la situation budgétaire et une incapacité à moyen terme à baisser l’endettement entraîneraient « des tensions » sur la notation, pense l’agence. La Belgique doit remédier à ses « faiblesses structurelles » comme « le faible taux d’activité » et des « marges de manœuvre limitées » en matière budgétaire, poursuit Moody’s.
Moody’s a revu à la baisse ses prévisions de croissance du PIB réel à 1,5 % pour 2018 et 2019, ce qui correspond à une diminution de 0,3 et 0,2 points de pourcentage.