L’Etat islamique perd son dernier fief en Syrie

L’armée syrienne a repris samedi au groupe Etat islamique sa dernière poche dans le sud de la Syrie après une bataille qui a duré plus de trois mois et fait des centaines de victimes dans les rangs des belligérants et des civils.

Cette dernière poche qui était contrôlée par l’Etat islamique, se situe dans la zone de roches volcaniques de Touloul al-Safa, entre les provinces de Damas et de Soueida, une zone difficile d’accès.

Les djihadistes, encerclés de trois côtés et soumis à un déluge de feu et aux assauts des troupes spéciales, se sont retirés avant que l’étau ne se referme vers le désert de la Badia syrienne, en direction de la frontière irakienne, à l’est.

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), de 700 à 1.000 combattants de l’Etat islamique ont ainsi pu sortir de la zone reprise par les troupes gouvernementales.

Les trois mois de combat pour le contrôle de cette zone auront été des plus meurtriers. Près de 250 éléments de l’armée syrienne et de ses alliés ont été tués, contre 425 chez les djihadistes, dont leur chef militaire de la région, le tchétchène Abou Hajer al-Chichani et son second.

Avec la perte de ce fief, l’Etat islamique, qui avait conquis en 2014 de larges pans du territoire syrien avant d’en être chassé et de se retirer dans quelques poches dans le sud et l’est du pays sous le coup d’offensives distinctes, n’a plus aucune présence notable dans le sud de la Syrie. L’organisation djihadiste reste néanmoins présente dans le vaste désert de Badia où il contrôle de petites poches bien fortifiées.

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