La justice espagnole a retiré jeudi les mandats d’arrêt internationaux visant l’ancien président de la Catalogne, Carles Puigdemont et cinq autres responsables indépendantistes catalan qui retrouvent leur liberté de circulation en Europe, sans courir le risque d’être interpellés et extradés.
Par contre, ils seraient interpellés en cas de retour dans leur pays d’origine, l’Espagne où le mandat d’arrêt demeure en vigueur.
Le juge espagnol Pablo Llarena a décidé de retirer ces mandats d’arrêts internationaux une semaine après que la justice allemande ait décidé de ne permettre l’extradition de Puigdemont vers l’Espagne que pour le délit de détournement de fonds et non pour rébellion, un chef d’accusation passible d’une peine de 25 ans de prison.
A travers l’arrêt publié jeudi par la Cour suprême, le magistrat a affirmé refuser que Carles Puigdemont ne soit extradé que pour malversation et prononcé la levée des mandats d’arrêt européens et internationaux visant les séparatistes catalans.
Cette décision n’est que la «démonstration de l’immense faiblesse» du dossier du juge Llarena, a commenté l’ancien président catalan sur le réseau social Twitter.
Il sied de signaler qu’en dehors de Carles Puigdemont, qui séjourne à l’heure actuelle en Allemagne, où il a été interpellé fin mars et relâché, quatre membres de l’ex-exécutif catalan sont concernés par cette décision.
Il s’agit de Toni Comin, Lluis Puig, Meritxell Serret, qui se sont réfugiés en Belgique, et Clara Ponsati, qui s’est installé en Ecosse. Est également concernée la présidente de la formation politique indépendantiste de gauche ERC, Marta Rovira, qui se serait exilée en Suisse.