Deux soldats français ont été tués et un troisième a été sérieusement blessé hier mercredi, dans l’explosion de leur véhicule blindé, détruit par un IED, un engin explosif improvisé.
Les militaires français effectuaient une mission de contrôle de zone près d’Indelimane, dans le nord-est du Mali. Cette zone située à proximité de la frontière du Niger est connue pour être un secteur où opèrent les hommes du mouvement Etat islamique pour le Grand Sahara (EIGS), et plus au sud au Burkina Faso le groupe Ansaru al-Islam. L’attaque n’a pas été revendiquée pour le moment.
Le véhicule blindé attaqué appartenait au premier régiment de spahis de Valence (Drôme). Les deux soldats tués sont le maréchal des logis-chef Emilien Mougin et le brigadier-chef de première classe Timothée Demoncourt. Ils ont été tués sur le coup.
Leur mort a été déplorée par la ministre française des Armées Florence Parly et par le président de la République Emmanuel Macron. Leur troisième camarade blessé a été évacué vers l’hôpital militaire français de Gao.
Depuis le début de l’intervention française au Mali en 2013 avec l’opération Serval, à laquelle a succédé en été 2014, le dispositif Barkhane qui s’est étendu à plusieurs autres pays de la région, vingt-deux soldats français ont perdu la vie dans les opérations militaires.
L’attaque d’hier mercredi contre les forces françaises intervient à l’avant-veille de la réunion de Bruxelles pour le financement de la force conjointe du G5 Sahel, prévue à terme pour succéder à la force Barkhane, qui compte quelque 4.000 hommes.