Alors que sa visite en Inde était destinée à resserrer les liens entre le Canada et l’Inde, le Premier canadien, Justin Trudeau n’a pas pu éviter de se retrouver confronté à la question du nationalisme sikh.
Le Canada, qui abrite une importante communauté indienne sikh, a souvent été accusé par des médias indiens et certains politiciens locaux de faire preuve de sympathie à l’égard de la cause des séparatistes hindous qui réclament un Etat indépendant qu’ils appellent le Khalistan.
Face à cette question, la position de Justin Trudeau a été on-ne-peut-plus diplomate. Lors d’une conférence de presse tenue lundi soir à Mumbai, le Premier ministre canadien a répété que son pays est pour une Inde unie, mais a tout de même insisté sur le respect de la liberté d’expression.
Mais si ce contentieux au sujet du nationalisme sikh ne peut être ignoré dès lors qu’il s’agit des enjeux économiques des relations entre l’Inde et le Canada.
Justin Trudeau doit rencontrer au cours de sa visite à New Delhi, son homologue Narendra Modi ainsi que d’autres responsables politiques, des représentants de la société civile et du monde des affaires.
Les deux parties devraient discuter d’un accord sur les investissements étrangers, assurer des protections juridiques aux Canadiens qui investissent en Inde et réciproquement. Les entrepreneurs canadiens ont également des ambitions dans les exportations agro-alimentaires ainsi qu’en haute technologie.
Avec des échanges commerciaux qui ont été multipliés par deux fois ces dix dernières années pour une valeur de 8 milliards de dollars par an et plus de 1,2 million d’Indiens vivant au Canada, soit plus de 3% de la population canadienne, les deux pays ont trop besoin l’un de l’autre.
Ce voyage en Inde d’une semaine du Premier ministre canadien est le premier depuis son arrivée au pouvoir en 2015. En plus de sa famille, Justine Trudeau est accompagné de pas moins de six ministres, dont quatre d’origine sikh. De nombreux entrepreneurs font également partie de la délégation.