Le dernier bilan de l’explosion d’une mine hier jeudi au passage d’un véhicule près de la ville de Boni, entre Mopti et Gao, dans le centre du Mali, s’élève à vingt-six tués, tous des civils maliens et burkinabés, dont des femmes et des enfants.
Le véhicule a sauté sur une mine très tôt hier jeudi, à quelques kilomètres de la localité malienne de Boni. Ses passagers venaient du Burkina Faso et se rendaient à une foire hebdomadaire qui se tient le jeudi à Boni et le chauffeur connaissait donc bien le trajet.
L’explosion de la mine au passage du véhicule l’a coupé en deux et réduit en petits morceaux. Des corps ont été déchiquetés et aucun occupant du véhicule n’a survécu.
Parmi les victimes figurent notamment sept membres d’une même famille, sept commerçants Burkinabè et Maliens et quatre nourrissons et leurs mères. La localité de Boni, d’où étaient originaires la majorité des victimes, est plongée dans le deuil.
Cette attaque n’a pas été revendiquée mais tous les regards se tournent vers les djihadistes. Les accidents de mine sont courants dans la région, mais ils ciblent généralement les forces armées et non la population civile.
De nombreuses sources concordantes semblent confirmer la thèse que cette attaque visait des militaires maliens dont le convoi, par stratégie, a changé d’itinéraire au dernier moment.
A Boni et pour les ressortissants de la ville, le sentiment de tristesse se mêle à de la colère envers l’Etat qui, malgré le soutien des forces étrangères, n’arrive toujours pas à assurer la sécurité sur l’ensemble du territoire national.