La fille de Gui Minhai, un éditeur suédois d’origine chinoise, a rapporté l’enlèvement de son père samedi dernier par des policiers en civils alors qu’il se rendait à Pékin pour consulter un médecin.
La Suède a aussitôt demandé aux autorités chinoises la «libération immédiate» de l’éditeur Gui Minhai. Samedi dernier, ce dernier se rendait en train à Pékin pour consulter un médecin suite à l’apparition de symptômes de la maladie de Charcot, une dizaine d’hommes en civil seraient entrés dans son wagon quelques arrêts avant sa destination finale et l’auraient embarqué de force, alors même qu’il était accompagné de deux diplomates suédois.
La ministre suédoise des Affaires étrangères, Margot Wallström, qui a par deux fois ces derniers jours convoqué l’ambassadeur de Chine à Stockholm, a confirmé l’arrestation en présence de «personnel diplomatique qui apportait une aide consulaire à un citoyen suédois nécessitant des soins médicaux, conformément aux règles internationales fondamentales».
Elle a également précisé dans communiqué, avoir exigé la libération immédiate de Gui Minhai de façon à ce qu’il puisse rencontrer du personnel diplomatique médical.
Editeur-libraire, Gui Minhai s’est attiré les foudres des autorités chinoises en vendant des ouvrages ridiculisant Pékin. Sa disparition samedi dernier n’est pas la première du genre. En 2015, alors qu’il était en vacances en Thaïlande, Gui Minhai avait été intercepté par des agents de sécurité chinois.
Après deux ans de détention, pendant lesquels il avait avoué devant les caméras sa culpabilité dans un accident de la route survenu dix ans plus tôt, l’éditeur suédois avait été finalement relâché au mois d’octobre dernier. Selon sa fille, il avait été placé sous surveillance dans un appartement de la police.