L’opposition sud-africaine s’en prend de plus en plus à Duduzane Zuma, fils du président sud-africain et businessman prospère, l’accusant d’être au centre des affaires de corruption dans lesquelles est impliqué son père, Jacob Zuma.
Le chef d’Etat sud-africain est soupçonné de connivence avec les Gupta, une famille de businessmen controversés qui ont obtenu d’importants contrats publics. N’ayant pas pu ébranler le dirigeant sud-africain dans ce scandale, l’opposition a changé de cible en s’attaquant désormais à Duduzane Zuma, qui est proche des frères Gupta.
En effet, le fils du président sud-africain a connu une ascension fulgurante dans l’empire de cette fratrie, qui va des mines aux médias. Alors âgé de 22 ans, Duduzane Zuma fait son entrée en tant que stagiaire dans l’entreprise informatique Sahara Computers.
Quatre ans après, donc en 2008, il intègre le conseil d’administration de la même société, à l’époque où son géniteur prend les rennes du parti au pouvoir, l’ANC avant d’accéder l’année suivante, à la magistrature suprême.
Très vite, son fils a acquis de nombreuses parts dans le groupe Gupta et, de ce fait, est membre des conseils d’administration de diverses sociétés de l’empire. Sous pression de l’opinion publique, Duduzane Zuma a renoncé l’an dernier à ces postes.
Malgré tout, il est cité en octobre dernier dans un rapport de la médiatrice de la République en charge du bon usage du trésor public. Selon ce document, le fils de Jacob Zuma serait souvent intervenu dans l’attribution de marchés publics aux Gupta.
D’après l’ONG sud-africaine de lutte contre la corruption «OUTA», Duduzane Zuma «a amassé une vaste fortune et possède de multiples intérêts commerciaux, dont un bon nombre est lié à la famille Gupta».
Cet organisme de la société civile a porté plainte le mois dernier contre le fils du président sud-africain et les Gupta pour racket, extorsion et fraude.