Le général nigérian, Nuhu Angbazo a déclaré mercredi, qu’aucune enquête ou poursuite ne serait engagée contre des hauts gradés mis en cause dans un rapport d’Amnesty International (AI) pour des exactions commises dans la lutte contre le groupe djihadiste Boko Haram.
L’officier nigérian affirme qu’il n’y avait «aucune preuve» contre les commandants cités par l’ONG dans son rapport intitulé «Des galons aux épaules, du sang sur les mains» publié en juin 2015.
Il a également rejeté d’autres accusations de meurtres arbitraires et de viols dans les camps de déplacés, proférées cette fois par Human Rights Watch à l’encontre des officiers et des soldats de l’armée du Nigeria.
Sur un autre dossier, Amnesty International accuse également les forces de sécurité nigérianes d’avoir tué 150 manifestants indépendantistes pour le Biafra, dans le sud-est du pays, depuis août 2015, mais les autorités nigérianes démentent également ces accusations. L’armée refuse de mener des enquêtes tant qu’aucune preuve n’aura été apportée.
Dans son rapport de 2015, Amnesty International citait six commandants nigérians, en activité ou à la retraite, accusés d’être responsables de meurtre, torture ou de disparitions. L’armée nigériane est régulièrement mise en cause pour son usage excessif de la force.
Amnesty International assure que plus de 1.200 personnes ont été tuées, des milliers d’autres arrêtées, de manière arbitraire, dans le cadre du conflit opposant les forces nigérianes aux djihadistes de Boko Haram. Mais des poursuites judiciaires sont rarement lancées contre les militaires.