Le président iranien Hassan Rohani a défendu au cours d’une conférence de presse tenue lundi à Téhéran, le bilan économique de son mandat en prélude à l’élection présidentielle prévue pour le 19 mai prochain en Iran.
Sans l’annoncer officiellement, cette sortie médiatique avait des airs de lancement de campagne électorale au moment où les conservateurs tentent de s’unir pour former un front commun contre le président sortant Rohani qui devrait incessamment annoncer sa candidature pour un second mandat.
Rejetant les critiques des conservateurs sur les performances économiques de son mandat, Hassan Rohani a mis en valeur l’impact de l’accord nucléaire conclu en 2015 avec les grandes puissances qui a permis la levée de nombreuses sanctions internationales, soutenant que d’importants progrès avaient été réalisés dans les secteurs de l’agriculture, de la santé, de l’énergie ou de la couverture Internet.
Evoquant les contrats signés par son pays pour l’achat d’appareils Airbus et Boeing, Hassan Rohani a affirmé que les quelque 4 milliards de dollars dépensés annuellement par les Iraniens pour acheter leurs billets d’avions seront désormais déversés aux compagnies aériennes locales.
Enfin, le président iranien n’a pas manqué de mettre en avant l’action de son gouvernement qui a permis de maintenir l’accès aux réseaux sociaux malgré l’opposition des conservateurs.
Elu sur un programme de rétablissement des liens avec l’Occident et d’apaisement des tensions sociales, Hassan Rohani avait hérité d’une économie plombée par les sanctions internationales et les dépenses inconsidérées de son prédécesseur, l’ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad.
Tous les prétendants à la présidentielle doivent officialiser leur candidature cette semaine, avant samedi. Les opposants du président Rohani s’activent à s’unir derrière Ebrahim Raisi, un puissant homme du régime mais un novice en politique, qui a déclaré discrètement son ambition de postuler pour la présidence du pays.