La formation politique d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD) a initié lundi une procédure d’exclusion à l’encontre de l’un de ses ténors qui avait déploré l’existence à Berlin, d’un mémorial sur l’Holocauste et décrié la repentance allemande.
Connu pour ses dérapages verbaux, Björn Höcke, 44 ans, avait suscité une vague d’indignation outre-rhin en soutenant, lors d’un discours prononcé le 17 janvier dernier à Dresde (est), que le Mémorial de l’Holocauste, érigé dans la capitale allemande, était «un monument de la honte».
L’élu de l’AfD en Thuringe (est) avait appelé à la révision de l’enseignement de l’histoire aux jeunes en accordant une plus grande place à la célébration des principales figures allemandes.
Ces propos avaient secoué, en interne, ce parti populiste. En fin janvier, l’AfD avait d’abord renoncé à exclure Björn Höcke, se contentant de lui infliger « des mesures disciplinaires ». Mais, par la suite, la formation politique avait décidé de reconsidérer sa décision.
« Je prends acte de la décision … avec regret et une grande inquiétude quant à l’unité du parti », a déclaré hier le concerné. Björn Höcke s’est dit « convaincu » de n’avoir violé ni les statuts ni les fondements de sa formation politique. Il est à noter que deux responsables de l’AfD, Jörg Meuthen et Alexander Gauland, se sont désolidarisés de cette décision.