Le Roi Mohammed VI du Maroc est attendu ce vendredi en Ethiopie à la tête d’une importante délégation officielle pour une visite qui intervient à la veille du sommet africain, lequel doit proclamer le retour du Maroc au sein de l’Union africaine après 32 ans d’absence.
L’annonce de la réintégration du Maroc au sein de l’UA devrait probablement être faite en présence des Chefs d’Etat africains lors du 28ème sommet de l’Union africaine, programmé pour les 30 et 31 janvier dans la capitale éthiopienne.
Une large majorité de pays membres soutiennent le retour du Maroc, à l’opposé de l’Algérie et de l’Afrique du Sud notamment qui appuient le Polisario, le mouvement séparatiste qui dispute au Maroc la région du Sahara occidental.
De nombreux pays africains n’ont d’ailleurs pas apprécié les manœuvres commanditées par Alger, avec le soutien de la présidente sortante de la Commission africaine, la sud-africaine Dlamini-Zuma, pour entraver le retour du Maroc.
Mais si le retour du Maroc bénéficie de ce large soutien, c’est que le royaume s’est démarqué au cours des dernières années par un rare dynamisme panafricain. En plus de dizaines de grandes entreprises marocaines présentes dans une vingtaine de pays d’Afrique subsaharienne et de l’Ouest dans les secteurs des télécoms, des banques, des BTP…, le roi se rend régulièrement pour des visites officielles dans plusieurs pays africains.
Les dernières ont concerné en 2016 une demi douzaine de pays d’Afrique de l’Est. Des visites marquées par une ferme volonté d’ancrer un partenariat solidaire entre pays africains.
Résultat de cet activisme résolument panafricain, la plupart des pays africains considèrent aujourd’hui que la place du Maroc est à l’intérieur de l’UA, alors que 17 pays africains seulement sur 54 reconnaissent la RASD, la république autoproclamée par le Polisario et l’Algérie, mais non reconnue par l’ONU.
Après avoir quitté l’OUA en 1984 pour protester contre l’admission de la république sahraouie du Polisario, le Maroc avait annoncé en juillet dernier sa décision de réintégrer l’UA, avec le soutien d’une majorité de 28 Etats africains qui avaient adressé une motion dans ce sens à la Commission africaine.