La Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC) et sa concurrente siégeant dans l’Est du même pays ont annoncé avoir fusionné, mettant un terme à deux années de séparation.
Cette réunification est le fruit d’un accord conclu entre le président de la NOC, Moustafa Sanallah, et son homologue, Nagi el-Maghrabi, qui avait été nommé par l’administration libyenne basée dans l’Est. Suivant la convention, le premier responsable conserve son poste à la tête de la NOC alors que Maghrabi fait son entrée dans le conseil d’administration de la même entreprise. « Il n’y a qu’une seule NOC et elle est au service de tous les Libyens », a résumé Sanallah.
« Nous avons fait le choix stratégique de mettre nos différends de côté … et de placer la NOC sous l’autorité du Parlement» reconnu, siégeant à Tobrouk dans l’Est, « du président (Fayez al-Sarraj) et des membres du conseil présidentiel », a déclaré, de son côté, Nagi el-Maghrabi. Dans un communiqué, il est précisé que le siège principal de la NOC prendrait place à Benghazi et les deux parties se sont entendues d’y tenir régulièrement des rencontres «si la situation sécuritaire le permet».
Avec réserves estimées à environ 48 milliards de barils de brut, la Libye possède les réserves pétrolières les plus importantes du continent africain. Le gouvernement libyen d’union nationale (GNA) soutenu par les Nations Unies envisage de relancer ce secteur majeur pour l’économie du pays, à la suite de la chute de la production pétrolière en raison de l’instabilité que connaît le pays depuis 2011.
Actuellement, celle-ci tourne autour de 300.000 barils par jour, un chiffre qui pourrait remonter rapidement à 1,5 million de barils par jour suite à cet accord.