Les garde-côtes libyens ont annoncé l’interception, mardi, d’environ 550 migrants qui essayaient de gagner le continent européen par la mer. Il s’agit de la deuxième interception d’embarcations de fortune en l’espace de deux jours.
A en croire le porte-parole de la marine libyenne, le colonel Ayoub Qassem, les garde-côtes de l’ouest (de la Libye) qui patrouillaient dans la zone de la raffinerie de Zaouia (45 km à l’ouest de Tripoli) ont intercepté quatre grands canots pneumatiques transportant quelque 550 migrants, parmi eux 30 femmes, dont huit enceintes, et trois enfants.
La même source a affirmé que ces migrants provenaient « de plusieurs pays d’Afrique ». Le colonel Qassem a ajouté que ces migrants ont été confiés aux autorités en charge de la lutte contre la migration clandestine avant d’être conduits dans des centres d’hébergement.
La Libye demeure dans l’instabilité depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011. Une situation qui arrange les trafiquants d’êtres humains vu que des milliers de migrants essayent de passer en Europe en transitant par la Libye, pays distant de 300 kilomètres des côtes italiennes.
Pas plus tard que dimanche dernier, les garde-côtes libyens avaient intercepté sept embarcations transportant à peu près 850 migrants clandestins. Et le lundi suivant, les gardes-côtes italiens ont rapporté avoir porté secours à environ 2 000 migrants au cours d’une quinzaine d’opérations de sauvetage au large de la Libye.
Selon des statistiques émanant du Haut-commissariat de l’ONU pour les Réfugiés (HCR), plus de 34 000 migrants sont arrivés en Italie après avoir été sauvés en mer au large de la Libye depuis début 2016.