Les autorités israéliennes ont annoncé mercredi, avoir mis leurs experts et leurs services de sécurité en alerte pour contrer des cyber-attaques attendues ce jeudi de la part du groupe de pirates informatiques Anonymous.
Un responsable du Shin Beth, le service de sécurité intérieure israélien, a annoncé sous le couvert de l’anonymat que le pays était préparé à toutes les formes d’agression, que les sites les plus sensibles étaient censés être inaccessibles aux intrus et qu’une « protection renforcée » avait été accordée aux sites « ouverts » au public, du bureau du Premier ministre, de la Défense, de l’armée ou du Parlement, bien qu’ils ne donnent pas accès à des données sensibles. Des dizaines d’experts des secteurs public et privé, mais également des hackers et des universitaires vont se réunir ce jeudi à Tel-Aviv pour surveiller les attaques éventuelles et se tenir prêts à offrir leurs services aux entreprises et institutions visées. Pour un pays qui se présente comme une puissance mondiale en matière de cyber sécurité, avec notamment des exportations des entreprises de cyber sécurité qui ont atteint 6 milliards de dollars en 2014, soit 8% d’un marché mondial estimé à 71.7 milliards de dollars, un succès face à Anonymous pourrait constituer un argument de vente.
C’est désormais devenu une tradition. Chaque année, le 7 avril, Anonymous lance des attaques contre des sites internet israéliens dans le but « d’effacer Israël du cyber-espace » « en solidarité avec les Palestiniens ». Par le passé, le groupe est parvenu à bloquer pendant quelques heures des sites « ouverts » de ministères, y compris celui de la Défense et des Affaires étrangères, et de la bourse de Tel-Aviv. Il y a un an, la vague d’attaques des pirates informatiques avait été un échec, les sites gouvernementaux n’ayant pas été touchés, uniquement des pages personnelles de noms populaires ou d’associations.