Bruxelles n’a pas tardé à réagir à la décision du Maroc de suspendre tout contact avec l’Union européenne (UE) en représailles contre l’annulation de l’accord agricole conclu entre les deux parties en 2012.
Les services de la haute représentante et chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, affirment être « prêts à fournir les clarifications et assurances complémentaires pour répondre aux préoccupations du Maroc, afin que les contacts et la coopération puissent être pleinement rétablis dès que possible ».
La veille, le gouvernement marocain a vivement réagi à l’annulation en décembre 2015, par la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) de l’accord commercial conclu en 2012 par le Maroc et l’UE et qui portait sur libéralisation réciproque en matière de produits agricoles et de la pêche, un accord qui incluait les provinces sud du Royaume, dites «Sahara occidental », que revendique le Polisario.
»Notre conviction est qu’un véritable partenariat implique l’écoute, le partage, la solidarité et le respect mutuels entre partenaires », a souligné la vice-présidente de la Commission européenne, Federica Mogherini dans une déclaration rendue publique vendredi à Bruxelles.
La spontanéité de la réaction de l’UE à la décision du Maroc, s’explique, selon les observateurs, par la crainte des Européens de perdre un précieux allié que compte Bruxelles dans la rie sud de la Méditerranée, et dont l’efficacité a été prouvée à maintes reprises en matière de sécurité, de criminalité transfrontalière et de lutte contre les flux migratoires clandestins les menaces terroristes en provenance de l’Afrique sub-saharienne et du Sahel.