Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas a annoncé lors d’une conférence de presse samedi, que la coordination sécuritaire avec Israël allait se poursuivre, affirmant qu’il s’opposait à toute violence, au moment où les accrochages entre les forces d’occupation israéliennes les Palestiniens ou des Arabes israéliens sont quasi-quotidiens.
Pourtant, le comité central de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), avait voté en faveur de la suspension de la coopération des Palestiniens avec les forces israéliennes en Cisjordanie. Mais comme le souligne Majed Bamya, diplomate au sein du ministère palestinien des Affaires étrangères, la poursuite de la coordination sécuritaire est le seul moyen d’éviter un bain de sang.
Le chef des services secrets palestiniens a affirmé que la police palestinienne a empêché depuis le début du mois d’octobre, près de 200 attaques de Palestiniens contre des cibles israéliennes, ce que le mouvement islamiste palestinien du Hamas qualifie de trahison.
La prise de position du président de l’Autorité palestinienne va dans le sens de ses déclarations précédentes dans le courant de la semaine lors de sa rencontre dans ses quartiers généraux de Ramallah avec des journalistes israéliens. Mahmoud Abbas s’en était pris aux groupes qui entraînent les jeunes Palestiniens dans la violence.
Ces quatre derniers mois, des adolescents la plupart du temps, attaquaient des Israéliens, et se font presque systématiquement tués en représailles. Sur cette période, les forces israéliennes ont tué au moins 149 Palestiniens, dont 95 assaillants selon les autorités. Les autres sont morts pendant des manifestations violentes. Ces attaques ont fait 25 victimes du côté israélien et une américaine.
Mais si la prise de position de Mahmoud Abbas peut sembler juste à plusieurs égards, en revanche, elle est vivement critiquée dans les territoires occupés. Le président de l’Autorité palestinienne se retrouve ainsi dans une position délicate, de plus en plus contesté parmi les siens, et en face d’un gouvernement israélien qui refuse malgré tout, à engager des discutions de pais avec les autorités palestiniennes.